Fort des succès des deux éditions précédentes, Chaillot, le théâtre national de la danse, ouvre à nouveau ses portes à l’Andalousie pour accueillir, du 7 au 25 novembre 2017, la troisième biennale parisienne de flamenco. Organisé en partenariat avec la biennale de Séville et l’institut andalou du flamenco, ce festival d’une rare qualité offrira au public le panorama d’un art dont l’attachement à la tradition n’empêche en rien le renouvellement permanent et la recherche de formes inédites.
Le flamenco se nourrit du temps et de la perpétuation : rythmes, mélodies et attitudes corporelles y sont repris et variés à l’infini dans un rapport plus ou moins élastique à la musique et à la danse des origines. Ainsi, lors de cette troisième biennale, les spectateurs avides de créations classiques pourront se tourner vers les tenants de la tradition tandis que les amateurs de pratiques neuves ou décalées apprécieront les audaces d’une jeune génération prête à multiplier les expériences artistiques. Côté tradition, notons la présence de Mayte Martin qui chantera les chefs d’œuvre du Flamenco clásico ou celle des danseurs José Galván, David Coria et Ana Morales. Côté moderne, il faudra compter avec la magnifique danseuse Rocio Molina en duo-duel avec la cantaora Rosario La Temendita, ou Andrés Marin et sa création D. Quixote dans laquelle, "comme Cervantès, il est l’inventeur d’un nouveau langage, et plonge aux racines du flamenco pour en dégager une esthétique absolument contemporaine". N’oublions pas non plus le Franito de Patrice Thibaud, sorte de comédie musicale flamenca à la tonalité franchement burlesque. D’un spectacle à l’autre, entre chant, guitare, danse et théâtre, le programme de la troisième biennale de flamenco s’annonce donc aussi riche qu’hétéroclite.