Figure Studies
Le Laboratoire, Paris
Jusqu'au 06 Janvier 2013
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En deux mots
La nouvelle installation de David Michalek projète des corps nus en mouvement, se détachant sur six grands panneaux à fond noir de plus de trois mètres de hauteur. Plongé dans une obscure pénombre au sein d’un espace souterrain rythmé par des arches de pierre, le spectateur, dès son entrée, se trouve brutalement en contact avec les corps qui eux seuls diffusent de la lumière.
À la frontière entre la photographie et l’image mobile, les vidéos présentent une grande qualité de définition. De fait, la prise de vue à haute vitesse a nécessité le concours de techniciens et informaticiens pour tirer le meilleur parti de la lumière. C’est également en collaboration avec un biologiste de l’Université d’Harvard, Dan Liberman, que Michalek a réalisé son projet. L’approche scientifique était en effet précieuse pour parvenir à filmer cinq secondes de mouvement à une cadence de 3000 images par seconde.
Ces corps, façonnés par l'athlétisme, la danse, ou au contraire ordinaires, représentent un vaste panel d’âges, de morphologies et d'ethnies. Si la première approche de l’œuvre peut paraître frustrante par l’extrême lenteur des mouvements projetés, la lancinante et envoûtante musique qui rythme leur décomposition ajoutée à la contraction des muscles, à l’ondulation des cheveux et au soubresaut des chairs, confèrent à l'expérience une dimension hypnotique qui fait perdre la notion du temps.
E. C.
Voir le site officiel de l'exposition
