L`Intermède
Le choix de la rédaction de L`Intermède

Ma mère qui chantait sur un phare
Une pièce de Gilles Granouillet, mise en scène de François Rancillac
Théâtre de L'Aquarium, Paris

Jusqu'au 3 février 2013


En deux mots
ma mère qui chantait sur un phare, théâtre, aquarium, paris, choix, rédaction, Gilles Granouillet, François Rancillac, mer

Deux enfants, deux frères, Marzeille et Perpignan. Leur mère, alcoolique depuis que leur père est parti, a grimpé sur le phare et y chante, nue, alors que tous les hommes du village la regardent. Durant cette journée, les deux frères vont essayer de la sauver.

La pièce de Gilles Granouillet donne la part belle à ces deux frères et leur donne surtout la parole. Ils se parlent bien sûr mais ils racontent aussi le monde à leur manière. La pièce repose beaucoup sur ce récit, que l'on pourrait penser problématique au théâtre mais qui se déploie ici comme un conte sombre et attachant. La poésie et l'humour de leur récit se fait transfiguration de l'univers rude dans lequels ils évoluent. Et la mise en scène de François Rancillac, par sa simplicité et sa tendresse, offre à la pièce toute possibilité de s'épanouir et surtout incite à se concentrer sur les comédiens. Anthony Breurec et Riad Gahmi, qui interprètent les deux frères, portent d'ailleurs le spectacle, sans jamais tomber dans la caricature, en exposant tout autant la fragilité que la cruauté, le rêve que la souffrance.

C.C.

Voir le site officiel du théâtre

 




Le dernier article de la rubrique Scènes

Analyse : le théâtre d`objet