Magic Hour, des Scissor Sisters
Label Polydor Ltd. (UK)
Sortie digitale le 28 mai 2012
– En deux mots
Difficile de faire plus éclectique que les trois derniers singles de Scissor Sisters. Sur "Shady Love", le chanteur Jake Shears se met à raper sur fond de synthé et percussions endiablées ; pour "Only The Horses", le groupe fait appel au DJ Calvin Harris et passe du côté obscur de l'euro-électro-dance ; et puis voilà que le groupe new-yorkais sort "Baby Come Home", qui penche résolument du côté de la soul de leurs débuts.
Ce sont pourtant ces trois morceaux qui ont rythmé, depuis quelques mois, le retour du groupe new-yorkais sur le devant de la scène. Deux ans après le très festif (et réussi) Night Work, Jake Shears, Ana Matronic, Babydaddy et Del Marquis, alias les Scissor Sisters - du nom de cette position sexuelle dont seules les lesbiennes peuvent savourer les charmes - sortent leur quatrième opus : Magic hour.
Et c'est, de fait, l'album qui permet de saisir la cohérence entre les trois premiers singles. Par un tour de force assez remarquable, où est convoqué le meilleur de chaque période - le rock des années 60, le funk des années 70, l'électro des années 80 et la dance des années 90 -, les Scissor Sisters signent un album qui rentre dans toutes les cases pour mieux, paradoxalement, marquer sa singularité. La voix de Jake Shears se fait le fil rouge de ces douze morceaux qui ne cessent de rebondir dans tous les sens, toujours servis par un vrai sens mélodique et un travail d'orfèvre sur les percussions.