Je veux être un homme heureux
monde, et où chaque détail s'anime pour trouver sa place dans le récit. Rien de superflu, juste l'essentiel. Pour tout décor, une corde à linge à laquelle sont suspendus un drap et un torchon, un baquet, et un tabouret. Il fallait "que tout soit absolument indispensable", explique le metteur en scène Stéphane Aucante, une "espèce de pauvreté, mais à la franciscaine", mise au service de la cohérence du projet puisque la pièce parle d'un homme "qui a défendu la pauvreté, la simplicité, la possibilité de parler partout, en tout lieu".
contes, mais pour souligner tout de même qu' "il est difficile d'échapper à sa condition". Ainsi cette vie de Saint François s'inscrit volontairement "très loin de toute mièvrerie, de toute enluminure, car c'était un homme d'une modernité insensée, une sorte d'anarchiste avant la lettre, un tourbillon, un poil à gratter", poursuit le metteur en scène. "Et il nous questionne sur les problèmes d'aujourd'hui, le pouvoir de l'argent, l'économie, la charité." Paradoxalement, cette pièce irrévérencieuse s'appuie sur des recherches importantes menées par Dario Fo, "en particulier sur les études des années 1990 autour de Saint François d'Assise, ajoute Stéphane Aucante. Et même au niveau formel, il s'est inspiré des histoires médiévales, des jongleurs, des bateleurs du Moyen-Âge. Il y a donc un vrai travail intellectuel pour arriver à cette forme hyper simple, que l'on a essayé de garder, nous, en termes d'interprétation et de mise en scène. C'est-à-dire de s'inspirer de Saint François et d'être capable d'être dans cette immédiateté de la parole." 
