Juste la fin du monde
De Jean-Luc Lagarce
Mise en scène de Serge Lipszyc
Théâtre l'Etoile du Nord, Paris
Jusqu'au 1er décembre 2012
– En deux mots
Entre les murs de papier peint, une table, quatre chaises, deux fauteuils et quelques fleurs. Le décor est planté et ne changera pas, comme bercé par le continuel tic-tac du coucou suisse qui orne la pièce. C’est dans cet espace en huis-clos, que s’affrontent cinq personnages, tous membres d’une famille déchirée par le départ de son aîné.
Après de longues années d’absences où il n’a daigné se manifester que par de laconiques cartes postales, Louis revient voir les siens dans le but de leur annoncer sa mort prochaine. C’est lui-même, à la fois personnage et narrateur de la pièce qui nous l’explique, précisant d’emblée que son but n’est pas la réconciliation mais l’espoir de pouvoir paraître une dernière fois maître de son destin. Commence alors une longue joute entre les membres de sa famille et cet être perdu aux autres mais aussi à lui-même et que seules semblent encore faire vivre la précision et la correction d’une langue dans laquelle les autres ne cessent de s’empêtrer.
Portée par la mise en scène de Serge Lipszyc et le jeu remarquable de Cédric Appietto, le texte de Jean-Luc Lagarce trouve ici toute sa force et offre au public une heure d’un délicieux spectacle.