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George Bellows : Modern American Life
Royal Academy of Arts, Londres
Jusqu'au 9 juin 2013



En deux mots


george bellows, royal academy of arts, london, londres, exposition, exhibition, peinture, painting, modern american life, rétrospectiveGeorge Bellows in London, acte II. Si la Royal Academy of Arts de la capitale anglaise se vante d'accueillir pour la première fois sur son territoire une rétrospective dédiée à l'Américain George Bellows (1882-1925), l'exposition a pourtant une aînée : la National Gallery de Londres offrait ses murs au même peintre il y a... à peine deux ans (lire notre article). 

Des retrouvailles, donc, mais l'impression tenace de (re)découvrir ce peintre trop peu connu, emporté à l'âge de 43 ans d'une péritonite foudroyante. C'est cette mort prématurée qui, pour la commissaire de l'exposition - créée pour le Metropolitan Museum of Art de New York et exportée ce printemps outre-Manche - explique en partie la célébrité plus que relative de ce peintre pourtant au coeur de la création picturale au début du XXe siècle aux États-Unis. Explique, mais ne justifie pas, car Bellows vaut bien le détour. Il n'est certes "ni révolutionnaire, ni conservateur, ni moderne, ni un académique", comme le résumait la commissaire dans une interview accordée au Monde en janvier, mais il n'en reste pas moins un précieux témoin de la révolution post-industrielle aux États-Unis, figure de proue des "Aschcan painters", "les peintres poubelle". 

Matchs de boxe, campagne enneigée, rues de New York saturées de monde ou encore ouvriers au travail... Si la palette de sujets est large, le traitement de Bellows reste, lui, unique : partout, des coups de pinceau épais, des aplats de couleurs qui dessinent l'agitation des corps avec force, la matière picturale que l'on peut toucher avec les yeux, les contrastes entre des noirs profonds et des teintes pastel, 
l'absence de détails au profit des masses. Et souvent, le même mouvement oblique des sujets, comme s'ils luttaient contre un vent trop fort. Il y a, chez George Bellows, une ardeur, une énergie dans la composition qui confère aux sujets banals ici dépeints toute leur puissance dramatique. 

Voir le site officiel de l'exposition

 



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Crédits images et légendes : 
Vignette sur la page d'accueil : George Bellows,
 Love of Winter, 1914. Oil on canvas. The Art Institute of Chicago, Friends of American Art Collection. Photo © The Art Institute of Chicago
Ci-dessus : George Bellows, Men of the Docks, 1912. Oil on canvas. Randolph College, Founded as Randoph - Macon Woman's College in 1891, Lynchburg.