
pas précisément à l'avance ce qu'on allait tourner au jour le jour car on ne nous avait pas donné le scénario dans son intégralité. Ken nous donne certains dialogues et il nous demande de nous en servir, sans sans que nos partenaires sachent ce qui va se passer, si bien que leur réaction est naturelle et immédiate." S'engage dès lors une spontanéité contagieuse qui donne vie à ces êtres sur l'écran. Ils s'habillent, parlent, agissent avec un naturel confondant, filmés par une caméra qui ne cherche jamais à se faire remarquer.
retrouvé miraculeusement et conservé dans l'obscurité d'une cave au beau milieu de nulle part. Tels des personnages de contes, les équipiers de cette entreprise affrontent les obstacles, se déguisent, font preuve de toute leur ingéniosité pour obtenir le trésor.
dernière en Angleterre, explique le réalisateur, le nombre de jeunes au chômage a dépassé le million pour la première fois. On voulait parler de cette génération de jeunes gens, dont beaucoup n'ont aucune perspective d'avenir. Ils ont la quasi-certitude qu'ils ne trouveront pas de boulot, de boulot fixe et stable. Quel effet cela peut-il avoir sur ces jeunes et quelle image ont-ils d'eux-mêmes ?"
normalement ne s'adresse à personne en particulier, celle qui, pré-enregistrée, représente la norme, s'adresse ici directement au personnage dans un décalage comique, comme pour souligner davantage son anonymat habituel. Pour que le personnage réagisse, il faut tout simplement que l'on s'adresse à lui, non pas comme un anonyme pris dans la masse mais comme une personne. C'est là que le cinéma de Ken Loach puise sa force. C'est un cinéma adressé, un cinéma qui parle à chacun parce qu'il parle à quelqu'un, parce qu'il parle de quelqu'un.


