SAC AU DOS ET APPAREIL PHOTO EN BANDOULIÈRE, Ofer Laszewicki et Oliver de Ros sont partis en Israël. Ils avaient dans leurs bagages l'envie de connaître le pays dans toute sa complexité, et d'en découvrir les histoires, les lieux et les habitants que l'on ne montre pas. Ils y ont rencontré une communauté de juifs ultra-orthodoxes, qui se consacrent essentiellement à l'étude de la Torah et dont la survie économique dépend des subventions qui leur sont versées par l'Éat. Cohabiter dans la sérénité s'avère parfois difficile.
DE LEUR PÉRIPLE, Ofer Laszewicki et Oliver de Ros ont rapporté une série de photographies, en noir et blanc – une absence de couleurs pour figer les gestes d'une communauté blessée par l'absence de territoire. Reconnaissables à leurs redingotes noires, leurs chapeaux haut-de-forme bordés de fourrure (shtreimel) et leurs papillotes, les religieux ultra-orthodoxes sont montrés dans une posture de prière, au pied du mur des Lamentations, ou de lecture des textes sacrés. Mais ce qu'ont avant tout tenté Oliver de Ros - le photographe - et Ofer Laszewicki - le responsable du site Internet né de leur voyage (à découvrir ici) -, c'est de montrer les difficultés d'une communauté pourtant signifiante dans le paysage culturel et religieux de la société israélienne, mais trop souvent considérée comme persona non grata. –
Photo-reportage d'Oliver Ros
Mur des Lamentations - ultime vestige du Temple de Jérusalem.
A la différence de l'Esplanade des Mosquées - site originel du Temple de Salomon - le Mur des Lamentations demeure accessible aux fidèles.
Juif orthodoxe lisant la Torah.
Discussion entre un rabin et ses disciples.
À chaque vêtement, son signifié. Le talith (manteau blanc) est utilisé pendant la prière pour servir de lieu intime, privé, à l’écart. Il imite l’échoppe construite par Moïse. Le chapeau haut-de-forme a la même fonction que la kippa. Il permet de se souvenir que Dieu observe les hommes en permanence.
Le cimetière du Mont des Oliviers compte plus de 150 000 pierres tombales. Durant les guerres israélo-arabes de 1948 et 1967, nombre d’entre elles furent déplacées et pillées.
Quand les lieux de prières se font lieux de rencontre...
Recueillement
À l'intérieur ou hors du lieu de culte, les Juifs orthodoxes continuent de lire et d’étudier les livres sacrés... les transports publics ne font pas exception !