Vasarely, angles arrondis
l'environnement artificiel, de réaliser la Cité polychrome du bonheur." Vasarely refuse ainsi de devenir une "vedette riche et mégalomane", selon sa propre formule, et fait le choix de poursuivre une action d'utilité publique, comme il le clame déjà en 1955 dans son Manifeste Jaune prônant la démocratisation de l'art. Pour Pierre Vasarely, petit-fils de l'artiste et président actuel de la Fondation, c'est "à partir des années 1955-1960, au moment où Vasarely est reconnu dans le monde entier en tant que théoricien génial de l'Op art, [que] se pose à lui le problème du rôle social du plasticien dans la société." Il envisage alors de créer une "fondation indépendante des marchands, de l'administration, des financiers et des partis politiques" dans le but de vulgariser l'art, sans discrimination culturelle ou sociale.
favorise une déambulation aléatoire. Elle présente quarante-quatre intégrations architecturales monumentales, dont le fil conducteur est l'art cinétique. La configuration du bâtiment permet ainsi, en se déplaçant, d'observer de multiples effets optiques.
architecturales procure donc une sensation unique, une pièce n'étant jamais perçue deux fois de la même façon, changeant selon la lumière, le but, l'humeur, et surtout la perspective. La géométrie s'allie à une gamme de couleurs éclatantes, faisant souvent contrepoint à un noir et blanc profonds. Et dans l'alvéole 5, au coeur même de la Fondation, la couleur devient constitutive d'un nouveau mode de langage, l'alphabet plastique. Vasarely invente un système de communication basé sur des "unités plastiques", assemblages de deux formes bicolores. Cet alphabet, composé de trente formes et d'autant de couleurs, permet une kyrielle de combinaisons pour exprimer des sentiments universels comme la joie, la tristesse ou la peur. 
