

ET CECI N'EST QU'UN DÉBUT, car au fur et à mesure que Marcel grandit et rêve ses voyages, les dispositifs qu’il invente prennent de l’ampleur et suivent les avancées de son époque, jusqu’à s’emparer des technologies les plus modernes du cinéma contemporain. Après les premières techniques du film d’animation, c’est à la machinerie, à l’incrustation par transparence, aux principes du technicolor puis à une caméra endoscopique que l’inventeur a recours, reconstituant dans son œuvre les grandes étapes de l’histoire du Septième Art. Mais ce qui fait le génie de Marcel - et de son créateur - ainsi que la poésie de ses œuvres, c’est avant tout le détournement qui s’y opère avec les objets du quotidien. Assiettes-souvenirs à l’effigie des lieux touristiques d’Europe, tuyaux d’évacuation des eaux usées, réfrigérateur ou batteur à manivelle, tout est bon pour animer les décors et les acteurs des séquences cinématographiques qui se succèdent.
plongé au cœur de cette petite fabrique de rêves et fait partie intégrante de ce mouvement de réappropriation poétique du monde. "Dans ce spectacle, explique Benoit Faivre, tout est fait, tout est donné pour que tu puisses vraiment croire que Marcel Blondeau a existé. D’ailleurs, il y a des gens qui sortent et qui nous posent la question. Il y a même des gens qui ont fait une recherche sur internet et qui nous ont demandé si c’était le Marcel Blondeau qui avait fait l’éclairage pour Godard… Si tu veux croire à cette histoire, tu peux."



Crédits photos : © Thomas Faverjon
Crédits pour l'affiche : © Julien Goetz
