Meurtres sur un divan
A la fois chaleureux et luxueux, le salon au charme anglais, avec ses meubles sombres, ses fauteuils rouges, sa bibliothèque garnie et sa lumière feutrée présente un premier indice : le tableau au-dessus de la cheminée, peint à même les briques du mur, jure avec l'élégance de son environnement. Un désert sommairement esquissé, habité par deux personnes, une tête de mort et un chien. Tandis que le premier personnage danse à côté de la tête de mort, le second est agenouillé et semble se diriger vers le chien situé à l'arrière du tableau. L'inspecteur Asher, qui vient interroger Margaret, suspectée d'avoir tué son mari, est intrigué par cette scène étrange. Ce à quoi Margaret précise qu'il s'agit d'un travail exécuté par son mari.
Margaret erre. Sa patiente a-t-elle rêvé ou décrit-elle un souvenir véritable ? Elle tente de comprendre mais personne ne lui en laisse le temps. Sans cesse, les hommes la sollicitent ; l'inspecteur Asher le premier, convaincu de ne pas avoir obtenu toutes les réponses à ses questions et qui ne se lasse pas de rendre visite à la très séduisante psychiatre au caractère bien trempé. Puis Harrison Brent, en mal d'amour et d'attention. Et enfin les patients, que Margaret reçoit dans son salon qui sert également de cabinet. Lionel Mc Auley souffre ainsi d'une obsession symptomatique : celle d'être célébré comme un meurtrier notoire. Il confesse même être déjà passé à l'acte en tuant sa femme à la suite d'une crise de jalousie. Margaret, doutant de ses paroles, accepte de lui faire revivre la scène à des fins thérapeutiques.
