
AUX AVANT-PREMIÈRES TRÈS ATTENDUES comme celle de The Butler de Lee Daniels, décrivant le destin d'un majordome de la Maison Blanche sous sept présidents, ou de Snowpiercer de Bong Joon Ho, adaptation d'un roman graphique post-apocalyptique, ont répondu, comme toujours, une sélection de films en compétition issus du cinéma indépendant, dont un nombre important de premiers films. En quatorze longs métrages, la compétition n'a cessé de creuser le portrait d'un pays, que ce soit l'Amérique mythique du western de Shérif Jackson de Noah et Logan Miller, ou celle contemporaine de New York touchée par l'ouragan Sandy dans Stand Clear of the closing doors de Sam Fleischner. Dans ces films au contenu bien souvent politique se croise la dénonciation des fanatismes religieux - We are what we are de Jim Mickle, remake d'un film de cannibales mexicain qui a créé la polémique en raison d'une scène finale particulièrement gore - , de la violence sociale et du racisme - Fruitvale Station de Ryan Coogler -, ou encore de la misère et du chômage. Le portrait est noir.



