Dossier spécial
17 jours à New York
Vendredi 14 octobre 2011 - Miscellanées
Une saveur : le cupcake vanille avec crème au chocolat de chez Magnolia Bakery ; parce que c'était le National Dessert Day, j'en ai repris un deuxième - et si le paradis a un goût, c'est probablement celui-ci.
Une odeur : le bacon qui surmontait le steak saignant dans l'hamburger que j'ai dégusté chez Corner Bistro, autre institution gastronomique de la ville, juste avant d'arpenter à nouveau Bleecker Street, insolente de charme.
Une danse : celle que j'ai effectuée lorsque, en plein milieu de l'après-midi, une averse a englouti la ville. J'ai posé mon sac sur le seuil d'une porte, à l'abris, j'ai pris mon parapluie noir, et j'ai fait trois tours sur moi-même en regardant le ciel et en tapant des pieds dans une flaque.
Un cri : celui des citoyens réunis dans le Financial District, dont la manifestation "Occupy Wall Street" continue de prendre de l'ampleur. On craignait que le maire n'ordonne une évacuation temporaire des lieux ce matin à 7 heures, mais elle n'a finalement pas eu lieu. Le New York Times suit, jour après jour, cette manifestation sans précédent. Tout le monde se demande où elle va mener, et combien de temps elle va durer.
Un programme : aucun. Les dernières 48 heures ne sont pas de trop pour dire au revoir à la ville et faire des courses, boire des verres et manger plus que de raison.
Un jeu : Chloe va bientôt se présenter à un examen qui teste ses connaissances linguistiques pour postuler à un PhD en Histoire de l'art - l'équivalent américain du doctorat : nous avons ainsi passé l'essentiel du dîner dans un petit restaurant himalayen à proposer des définitions de mots rares ("compunction", "mordacious", "askance"...)
Une image : les têtes de cerfs empaillées et accrochées dans ce bar où, pour ma dernière soirée avec mes amis new-yorkais, nous avons dansé.
Une sensation : le pincement au coeur quand j'ai acheté une valise deux fois plus grande que celle avec laquelle je suis venu - car si New York rime avec culture, elle rime aussi avec shopping -, signe de mon départ éminent.
Un autre pincement au coeur : quand, à 3 heures du matin, le taxi a remonté Manhattan en longeant l'East River, avant de plonger sur la 42e rue, longeant le Chrysler Building et le Grand Central Terminal avant de croiser la 5e avenue, Broadway et Times Square.
Un lieu : la devanture de Tiffany & Co, à l'angle de la 5e Avenue et de la 57e rue, devant laquelle j'ai mangé une brioche en portant des lunettes de soleil à 8 heures du matin, en écoutant Moon River.